Alexandra, étudiante en 2ème année

Alexandra Foray, étudiante en 2ème année à l'ESTIA en apprentissage, est originaire d'un petit village du Rhône. Après un parcours en DUT Mesure Physique et une Licence professionnelle en Contrôle Non Destructif, elle a travaillé en CDI pour une filiale d'Airbus avant de reprendre ses études. C'est grâce à des collègues et anciens élèves qu'elle a découvert l'ESTIA et son modèle pédagogique unique, basé sur l'apprentissage et l'internationalisation.

Les étudiants qui font le choix de l'apprentissage à l'ESTIA bénéficient du même dispositif bi-diplômant sans rallonger le temps d'études. À l'issue de leur cursus, ils obtiennent ainsi en plus du diplôme d'ingénieur ESTIA, un deuxième diplôme de Master européen. Ce parcours en apprentissage est une des spécificités du modèle pédagogique de l'ESTIA car il permet à tous les étudiants d'enrichir leur expérience et d'afficher une réelle plus-value sur leur CV. 

« Actuellement, j'ai la chance de réaliser une mobilité aux États-Unis au sein d'une filiale de Safran HE, toujours dans mon domaine d'expertise, le contrôle non destructif. Ici, j'accompagne le laboratoire de contrôle non destructif vers une accréditation NADCAP. Je suis ravie de découvrir un nouveau mode de travail, une nouvelle culture et de nouveaux endroits. »

Le contrôle non destructif (CND) est un ensemble de techniques permettant de s'assurer de l'intégrité d'un matériau ou d'une structure sans l'endommager. Le NADCAP (National Aerospace and Defense Contractors Accreditation Program) est un programme d'accréditation internationalement reconnu pour les fournisseurs de l'industrie aérospatiale et de la défense. L'obtention d'une accréditation NADCAP est un gage de qualité et de fiabilité pour les laboratoires de CND. Elle permet aux entreprises de démontrer leur expertise et de répondre aux exigences des clients les plus exigeants, de se positionner comme un acteur de confiance dans l'industrie aérospatiale et de la défense.

Alexandra est une jeune femme déterminée et passionnée par son métier. Elle a su faire face aux préjugés et démontrer ses compétences dans un domaine encore trop souvent considéré comme masculin. Pour elle, être une femme ingénieure est une force et une source de diversité.

« Dans tous les métiers, l'appréciation de ce que l'on fait est essentielle pour trouver sa place. Il m'est parfois arrivé de faire face à des personnes méprisantes simplement parce que j'étais une femme. Cependant, j'ai démontré que je maîtrisais mon domaine et que ma présence était justifiée. Choisir ce domaine, c'est être fier de son choix. On rencontre bien plus de personnes heureuses de nous voir à ce poste que le contraire. Être une femme n'est plus un frein, mais un atout. Nous ne sommes pas différentes de nos collègues masculins, mais parfois nous avons une vision avec une diversité de perspectives, de solutions, d'idées. Pour moi, l'ingénieur de demain est quelqu'un qui collabore avec tous les métiers, proche des techniciens, réfléchissant à des solutions pour un avenir durable et s'épanouissant dans son travail. »

Alexandra est un exemple inspirant pour les jeunes filles qui envisagent une carrière dans l'ingénierie. Son parcours montre que tout est possible avec de la volonté et de la persévérance.

Gabrielle, alumni 2017

Originaire de la région parisienne, Gabrielle Pinardon, 30 ans, est une ancienne étudiante de l'ESTIA, de la promotion 2017. Elle a choisi en double diplôme le Master of Science de l'Université de Cranfield (UK).

« Au cours de mes trois années à l'ESTIA, j'ai pu me spécialiser en conception numérique et simulation avancée en mécanique et j'ai suivi en troisième et dernière année des cours complémentaires pour obtenir un deuxième diplôme de l'Université de Cranfield (Master of Science) dans ce même domaine de spécialisation. J'ai évolué à l'ESTIA dans un environnement trilingue et orienté sur des projets aéronautiques.

Je suis actuellement ingénieure au Bureau d'Études Systèmes chez Dassault Aviation où je travaille en tant que coordinatrice technique sur le système de maintenance embarquée du Futur Falcon F10X. Je conduis des études d'alertance et de testabilité sur différents systèmes (définition des messages de pannes à destination des pilotes et mécaniciens). La dimension internationale de l'ESTIA fut un vrai plus car je travaille essentiellement en langue anglaise et je suis en interface avec de nombreux partenaires étrangers qui interviennent dans la conception d'un Falcon. »

En parallèle de sa carrière professionnelle, Gabrielle a consacré une partie de son temps à acquérir les qualifications nécessaires pour devenir pilote d'avion professionnelle, un rêve qu'elle caresse depuis son enfance. Cette démarche témoigne de son engagement indéfectible envers le domaine de l'aviation, élargissant ainsi son champ de compétences au-delà des frontières de l'ingénierie. Cette double expertise lui permet d'envisager un avenir professionnel singulier où elle pourrait fusionner ses deux passions, celle d'ingénieur et de pilote.

En effet, Gabrielle envisage d'évoluer vers un poste où elle pourra pleinement exploiter la synergie entre ces deux métiers complémentaires. Elle souligne l'importance du retour d'expérience des pilotes dans divers aspects de l'industrie aéronautique, que ce soit dans la phase de conception d'un avion, la gestion du support opérationnel, ou encore la garantie de la sécurité des vols. Cette approche holistique, combinant une vision pratique du terrain avec une expertise technique d'ingénieur, constitue un atout unique qui peut grandement contribuer à l'innovation et à l'amélioration continue de l'industrie aéronautique.

Gabrielle incarne le dynamisme et la polyvalence que les femmes ingénieures peuvent apporter à des domaines traditionnellement masculins, démontrant que la diversité des perspectives et des compétences enrichit l'ensemble de l'industrie. Sa trajectoire atypique reflète non seulement son ambition personnelle, mais aussi son engagement envers l'évolution constante et la recherche de solutions novatrices dans le domaine de l'aviation et de l'ingénierie.

« J'encourage tout particulièrement les jeunes filles à choisir une école d'ingénieurs comme l'ESTIA, car elles ne sont malheureusement pas encore assez nombreuses à choisir ce métier et à l'exercer dans la filière aéronautique, alors que des entreprises comme Dassault Aviation leurs offrent de belles et diverses perspectives de carrière ! »

Gabrielle est personnellement impliquée au sein de l'association Elles Bougent, association qui vise à promouvoir les métiers techniques et scientifiques auprès des collégiennes et lycéennes. « J'ai eu le plaisir de mener un certain nombre d'actions au sein de cette association en qualité de "Marraine Elles Bougent", notamment au Salon du Bourget. L'occasion de transmettre sa passion et de contredire les stéréotypes ! »

En plus d'Alexandra et Gabrielle, une multitude de femmes ingénieures talentueuses et déterminées contribuent chaque jour à faire évoluer le monde. L'ESTIA est fière de ses étudiantes et de ses alumni, qui contribuent à faire évoluer les mentalités et à construire un monde plus égalitaire. En cette journée internationale des femmes, nous réaffirmons notre engagement à soutenir la mixité et l'inclusion dans le domaine de l'ingénierie.

Ensemble, nous pouvons construire un avenir plus égalitaire et plus inclusif.

Pour aller plus loin, consultez le guide 2024 « ingénieure au féminin » de l'ESTIA.